Moissons d’été chez Arterris : des volumes en hausse, mais…

« Peut mieux faire. » C’est sans doute ce vocabulaire scolaire qui résume le mieux le bilan des moissons d’été chez Arterris. En effet, « malgré des volumes de collecte supérieurs à 2022, Arterris constate une baisse de 5 à 10 % des rendements par rapport aux attentes », indique la coopérative.

Si l’on commence donc par le côté pile de la pièce, le groupe note que « la collecte d’été a augmenté de 25 % par rapport à 2022 » pour s’établir à 502 000 tonnes. Cela peut s’expliquer notamment par « une hausse d’environ 10 % de la sole d’été grâce aux bonnes conditions de semis à l’automne ».

Des qualités hétérogènes

Côté face, Arterris note des « disparités selon les cultures et les zones ». Ainsi, la coopérative s’attarde sur le blé dur, dont elle est le premier collecteur hexagonal. Là, la collecte est « globalement équivalente à l’année dernière ». Avec des hétérogénéités dues aux soubresauts du climat : pluies orageuses dans l’ex-région Midi-Pyrénées (d’où une chute du rendement), sécheresse dans l’ex-Languedoc-Roussillon et dans la région Sud. Les maladies ont aussi légèrement plus touché les cultures.

Concernant le blé tendre, « la collecte double grâce à une surface en hausse de 20 % par rapport à 2022 où les rendements étaient historiquement bas ». Au chapitre des protéagineux (pois et féveroles), « les surfaces ont fortement augmenté, de l’ordre de 75 %, ce qui peut s’expliquer par les nouvelles directives de la Pac ». Enfin, la sole et le rendement du colza sont stables.

Cela dit, conclut la coopérative, « bien que la qualité ait été impactée, elle maintient des standards permettant de trouver des débouchés pour les productions ».